Une mauvaise rencontre ? Vladimir Li

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Le magazine Factice propose en ce mois de novembre un numéro intitulé Mauvaise rencontre. Beaucoup de violence mise en scène dans cette édition…Arrêtons nous sur le travail du jeune Vladimir Li, qui fait courir un couple dans les rues de Bruxelles, poursuivi par on ne sait quelle menace qui a l’air assez terrifiante..le scénario veut aussi que les mannequins changent de vêtements au gré de leur fuite..
(plus de photos après le saut)
La série s’appelle Out of exits et fait l’objet d’un clip visible ici.

Les modèles sont Aline Stevens (Dominique Models) et Waleed Sokkar (Maxed Management)

Rencontre avec Vladimir Li.

FDS – quelles sont les deux premières phrases que tu aimerais voir écrites sur ta page WIKIPEDIA ?

Vladimir Li –  Je pense que j’aimerais que Wiki fasse l’intro suivante : Vladimir Li, artiste free-lance belgo-russo-coréen, né à Novossibirsk, URSS en 1990, est un photographe de mode, designer graphique et réalisateur de métrages sous sa boite Li Vision Studios. Il a commencé sa carrière professionnelle photographique, en 2009, à l’âge de 19 ans et  a évolué vers la mode et les vidéos promotionnelles dans ces domaines respectifs…

FDS –  Ta série OUT of EXITS ouvre le numéro de novembre de Factice, c’est ton idée de proposer ton travail à ce magazine ?

VL – J’ai rencontré Waleed Sokkar, un jeune mannequin, qui a proposé de faire un éditorial photo/vidéo de mode avec la styliste Jessie Van Osselt. La styliste et moi avons ensuite envoyé des candidatures à plusieurs magazine de mode, dont Image Amplified, Factice et Dimension Mag NY qui ont publié le résultat dans leur numéro pour la collection d’automne.

FDS- Beaucoup de mouvement et de mise en scène dans ton travail…Des velléités cinématographiques ?
VL –  J’ai  d’abord commencé par la photographie, surtout les portraits. J’ai remarqué la pauvre compétition en Belgique… le manque d’originalité, de vie et de dynamique dans le mouvement, dans la mise en scène et dans les couleurs chez la plupart des photographes. Je voulais alors me démarquer par une authenticité dans la retouche des photos et le rendu moderne dans les designs, contrairement à la prise de clichés en studio.

Par la suite, j’ai appris par hasard que ma vision des choses se rapprochait beaucoup de la mode par les couleurs vintage, les poses, etc. Vu que je n’ai fait aucune étude dans ce milieu, j’ai appris seul à me différencier des autres. J’ai donc commencé avec la vidéo.Ils sont peu nombreux en Belgique  à manipuler et à gérer les deux médias, alors c’était l’occasion de se démarquer plus et innover d’autant plus dans des histoires et des mises en scène.

Enfin, je tiens encore à apprendre beaucoup, voire innover dans un nouveau domaine et perfectionner les autres – photo, design et vidéo. Mon but est continuer ce marathon – à savoir cette course où il faut de l’endurance, de la détermination et  où les concurrents ne font pas spécialement des cadeaux – dans d’autres pays et d’imposer ma marque, ma signature le plus tôt possible … je n’ai pas envie d’avoir un résultat banal à 40 ans comme la plupart, qui si je puis résumer, ont un appareil photo coûteux et un studio.
Une femme ne vit pas devant un fond blanc. Elle vit dans un hôtel, avec son amant dans une bagnole, dans la rue… elle fait attention à ce qu’elle porte; chacune raconte une histoire, une émotion à chaque instant différent. Une pauvre photo perd tous ces détails, surtout en studio. C’est pourquoi j’aime immortaliser tout cela dans la photo. Quant à la vidéo, elle permet plus facilement de démontrer ces mises en scène et de partager cette histoire.

FDS- Pourquoi Bruxelles ? Uniquement parce que c’est plus pratique ?
 VL – J’ai commencé par hasard à Bruxelles, c’est  ici que j’ai fait des contacts. Pour moi, c’est désormais plus facile  d’assembler une équipe et d’organiser un projet avec ces contacts sous la main. Mais je n’ai pas d’attachement particulier pour la ville, vu que j’ai toujours voyagé dans ma vie. Donc un jour ou l’autre, je travaillerai sûrement ailleurs comme à Londres, Moscou ou New York , dès que j’aurai amélioré mon portfolio.
 
FDS- Et toi, que fuis-tu ?
VL –  Mes amis disent que je fuis l’amour. Je me suis rendu compte qu’il est quasi impossible avec mon boulot. C’est le monde ou une fille, il faut choisir ! Aussi déterministe que cela puisse sembler, par expérience, je n’ai pas trouvé une fille tolérante et suffisamment confiante pour croire à un équilibre possible entre les deux. Le temps se perd vite, alors autant sacrifier l’amour pour me donner un maximum à ma passion.
Merci Vladimir pour ta gentillesse et ta disponibilité !

Retrouvez le reste de la série Out of Exits ici




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